Genève/ L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a tenu aujourd’hui au siège des Nations unies à Genève une réunion avec la délégation de l’opposition intérieure.
Dans une déclaration qu’il a donnée à l’issue de la réunion, Cheikh Nawaf Melhem, membre de la délégation, a fait savoir que de Mistura avait affirmé à la délégation qu’il œuvre à une représentation plus vaste des oppositions de l’intérieur et de l’extérieur pour parvenir à un règlement politique de la crise en Syrie.
Il a en outre appelé l’ONU à se traiter sérieusement avec le dialogue inter-syrien en vue de parvenir à une solution politique de la crise.
De son côté, le membre de la délégation, Suheir Sarmini, a indiqué que l’invitation adressée à la délégation de l’opposition intérieure pour se réunir avec de Mistura au siège de l’ONU à Genève est un “pas important” qui démontre l’existence d’un intérêt plus particulier accordé à cette délégation en tant qu’égale aux autres délégations des oppositions, soulignant que la délégation de l’opposition de l’intérieur se compose de 15 personnes.
Elle a souligné la nécessité que les membres de la délégation prennent part aux pourparlers en tant qu’interlocuteurs, non pas que conseillers, faisant savoir que cette question avait été avancée à de Mistura qui était positive et qui a demandé à la délégation de mettre au point une vision écrite sur l’avenir de la Syrie.
Elle a indiqué que de Mistura rencontrera à nouveau mercredi prochain la délégation de l’opposition intérieure.
Pour sa part, le membre Ahmad Koussa, Secrétaire général du Parti démocrate syrien, a qualifié de « positive » la réunion tenue aujourd’hui avec de Mistura, faisant savoir que cette réunion encourage à mener d’autres rounds de dialogue pour parvenir à de nouvelles solutions.
Koussa a ajouté que la délégation de l’opposition de l’intérieur englobe tous les courants de la société syrienne.
Il a affirmé que le peuple syrien rejette le fédéralisme et la partition, faisant savoir que c’est le peuple syrien seul qui décide de l’avenir de son pays et aucune opposition intérieure ou extérieure n’a le droit de monopoliser la représentation.
Il a, de même, assuré que la délégation était venue à Genève pour prendre part au dialogue inter-syrien dans le but de se mettre d’accord sur des points admis par les Syriens dans le cadre de la souveraineté nationale, disant : « Nous rejetons les diktats et les conditions préalables pour participer au dialogue ».
R.F. / A. Chatta