Mouallem : La crise en Syrie est dans sa dernière phase

New York / Le vice-président du Conseil des Ministres, le ministre des AE et des Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé que les batailles principales en Syrie avaient commencé à prendre fin et que la crise en Syrie est dans sa dernière phase, grâce aux victoires de l’armée arabe syrienne et à l’appui des alliés.

Dans un entretien avec la chaîne de TV « Russia Today », Mouallem a dit que la présence américaine sur les territoires syriens est « illégale » et qu’elle intervient sans l’accord du gouvernement syrien. « Lorsque la diplomatie échouerait, nous examinerons d’autres solutions … Nous allons agir dans le cadre de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Syrie », a-t-il affirmé.

Il a, en outre, réitéré le rejet catégorique par la Syrie du référendum sur la séparation de la « région du Kurdistan » au nord de l’Irak de l’Etat irakien, affirmant que la Syrie soutient l’unité de l’Irak.

Mouallem a souligné l’existence d’une coordination étroite et quotidienne avec l’Irak en ce qui concerne la lutte anti-Daech à Deir Ezzor, «étant donné que la Syrie et l’Irak combattent un ennemi commun », a-t-il indiqué, tout en niant tout contact avec les Américains à cet égard.

« La priorité est, actuellement, accordée à la lutte contre les deux réseaux terroristes de « Daech » et du « Front Nosra », a-t-il martelé, assurant que la Syrie ripostera aux raids israéliens en cas de leur répétition.

Mouallem a évoqué les relations de la Syrie avec l’Union Européenne, soulignant que la coopération sécuritaire avec les pays européens implique l’arrêt du soutien direct et indirect au terrorisme et l’annulation des mesures économiques coercitives et unilatérales contre la Syrie.

Quant aux perspectives de l’amélioration des relations syro-turques, Mouallem a précisé que le 1er pas que la Turquie doit adopter en vue de le faire est de ne pas soutenir et commanditer les réseaux terroristes avant d’examiner toute suggestion turque d’améliorer les relations, disant : « Nous avons admis la zone de désescalade à Idleb et nous l’avons considérée comme un test des intentions turques ».

En ce qui concerne la possibilité pour la France de jouer un rôle positif dans le règlement de la crise en Syrie, Mouallem a précisé que l’Europe n’aura aucun rôle dans le règlement de la crise sans l’annulation des mesures économiques coercitives unilatérales et la rupture de tout lien avec le terrorisme. «Tout groupe à former sans la consultation ou la participation du gouvernement syrien est rejeté », a martelé Mouallem.

Mouallem a indiqué que l’amélioration de la situation sur le terrain pourrait aboutir à l’amélioration de la situation politique, ce qui suscite l’optimisme à l’avenir.

Questionné sur la possibilité de renouer un dialogue avec certains pays arabes et de retourner à la Ligue arabe, Mouallem a précisé que la Syrie a été victime d’une conspiration tramée par certains Arabes et c’est la victime qui attend les bonnes intentions, faisant savoir que la Ligue arabe, dans son état actuel, ne séduit personne d’y retourner.

« Nous voulons retourner à une Ligue arabe efficace et non pas à une Ligue qui viole sa charte », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, dans un entretien similaire avec la Chaîne Al Mayadeen, dont des extraits ont été diffusés cette nuit, Mouallem a fait état d’une transformation de positions de certains pays bien connus pour leur appui aux réseaux terroristes.

Mouallem a ajouté que la Syrie a des informations et des témoins oculaires sur l’évacuation des hommes armés avec des hélicoptères américains, soulignant que Washington n’a pas d’intérêt dans l’éradication du terrorisme et que les avions de combat américains avaient tué des milliers de civils dans les banlieues de Raqqa et Deir Ezzor sous prétexte du bombardement de Daech.

Mouallem a indiqué qu’il faut faire la distinction entre la présence russe légale en Syrie et la présence américaine qui est une agression contre la souveraineté de la Syrie, précisant, en outre, que les bases américaines en Syrie sont temporaires, en est preuve ce qui avait eu lieu dans la base de Tanaf.

Mouallem a souligné que les Syriens, leurs alliés et les pays n’ayant pas conspiré contre la Syrie contribueront à la reconstruction du pays, tandis que la participation de toute partie ayant tué notre peuple à la reconstruction de la Syrie est catégoriquement inacceptable.

Mouallem a précisé que si les Européens veulent participer à la reconstruction ils devront annuler les mesures coercitives unilatérales imposées à la Syrie.

 

R. Bittar / A.Chatta

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