New York / Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’Onu, Bachar Jaafari, a estimé que la question chimique avait été fabriquée pour l’employer contre le gouvernement syrien, faisant savoir que le rapport du Conseil de sécurité internationale sur l’usage d’agents chimiques en Syrie inclut beaucoup de lacunes.
Dans un entretien accordé la nuit dernière, via satellite, à la chaîne d’al-Mayadin, Jaafari a estimé que le rapport final de la commission d’enquête sur l’usage d’agents chimiques en Syrie n’avait pas encore été publié, ajoutant que ce qui a été publié était fondé sur de faux témoignages.
«Plus de 60 témoignages ont été fabriqués pour les employer contre le gouvernement syrien», a dit Jaafari.
Questionné sur ce qui se passe à Alep, Jaafari a souligné que Washington ne cherche pas une trêve, mais une trêve temporaire pour fournir des armes aux hommes armés, perdurer le conflit et imposer un fait accompli sur le terrain.
«Washington et ses alliés suivent un jeu de guerre d’épuisement à longue terme contre toutes les parties même ses alliés turcs», a-t-il indiqué.
En ce qui concerne le dialogue inter-syrien, Jaafari a indiqué que la question d’inviter à nouveau au dialogue inter-syrien n’est pas dans la main de l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, dont le rôle se limite à celui de médiateur.
«De Mistura perdure la crise au lieu d’accélérer le retour à Genève et de créer les circonstances appropriées pour reprendre le dialogue inter-syrien sans intervention étrangère», a conclu Jaafari.
L.A.