A l’issue de ses entretiens avec de Mistura, Jaafari qualifie la séance de «constructive et utile»

Genève /Le chef de la délégation de la République Arabe Syrienne au dialogue inter-syrien à Genève, Dr Bachar Jaafari, a qualifié de «constructive et utile» la nouvelle séance d’entretiens tenue avec l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, son adjoint et ses conseillers, précisant qu’elle a abordé les pas pratiques capables d’ouvrier la porte devant un dialogue inter-syrien sans conditions préalables et sans aucune ingérence étrangère.

Dans un point de presse qu’il a tenu aujourd’hui à l’issue de sa rencontre avec l’émissaire onusien, Jaafari a souligné que la question de la garantie d’une plus grande représentation des oppositions syriennes en exécution de la Déclaration de Vienne et de la résolution N° 2254 du CS avait été abordée profondément, ajoutant que ceci n’a pas été réalisé car certaines délégations des oppositions n’étaient pas encore arrivées à Genève.

«En conformité avec la résolution N°2254 du CS, personne n’a le droit de monopoliser la représentation des oppositions », a assuré Jaafari qui a précisé que ladite résolution stipule que l’émissaire de l’ONU invite le plus grand nombre des oppositions.

Il a fait valoir que cette séance sera utile et prometteuse si les remarques qui ont été présentées à l’émissaire spécial et à ses conseillers lors de cette séance avaient été prises en considération.

«Nous avons affirmé que l’ensemble de la résolution N°2254 doit être respecté, dont l’interdiction de l’afflux des terroristes venant via les frontières turques et des terroristes parrainés par Israël et qui viennent via les frontières jordaniennes», a indiqué Jaafari.

 

séance

Jaafari a, en outre indiqué que la délégation de la République Arabe Syrienne avait souligné la nécessité de traiter sérieusement avec les autres résolutions du Conseil de Sécurité relatives à la crise en Syrie, dont le nombre s’élève à 16, parmi lesquelles celle N° 2253.

A une question sur la réduction du nombre des forces russes en Syrie, Jaafari a précisé que cette décision avait été prise par les deux présidents Bachar al-Assad et Vladimir Poutine. « Cette décision est celle politique conjointe prise par Damas et Moscou », a-t-il insisté.

En ce qui concerne l’intention des Kurdes syriens d’établir un gouvernement fédéral au nord de la Syrie, Jaafari a précisé que les références principales dans le dialogue indirect inter-syrien interdisent de tels scénarios, “on parle des moyens de sauvegarder l’unité de la Syrie et nous respectons l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie”, a-t-il précisé.

Il a réaffirmé que les Kurdes syriens sont un constituant important du peuple syrien. « Nous sommes fiers des Kurdes qui sont également eux-mêmes fiers de nous… Les paris sur la création d’une scission entre les Syriens seront voués à l’échec », a-t-il ajouté.

A une question sur la proposition d’un membre de la « délégation saoudienne » de tenir des entretiens directs, Jaafari a indiqué que du point de vue forme, toute proposition doit passer par l’envoyé spécial de l’ONU et non pas via les mass médias, soulignant que du point de vue contenu, la délégation syrienne n’a pas pour l’autant l’honneur de s’asseoir avec un terroriste dans des entretiens directs.

Pour sa part, l’adjoint de l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Ramzy Ezzeldin Ramzy, a déclaré que des rencontres auront lieu aujourd’hui avec des membres des groupes du Caire et de Moscou. « Nous sommes très soucieux d’entendre les opinions de plus larges catégories du peuple syrien, soit à l’intérieur soit à l’extérieur du pays.

Il a ajouté que la prochaine réunion avec la délégation de la République Arabe Syrienne aura lieu vendredi prochain. « Nous croyons que nous récoltons le succès et le progrès dans nos discussions avec tous les participants », a-t-il précisé.

Ramzy a souligné l’existence de certains points de convergence sur lesquels on doit établir pour parvenir à un compromis.

Ramzyi a ajouté que la position des Nations unies et du Conseil de sécurité est claire sans équivoque en ce qui concerne l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie. C’est une question indiscutable. « La forme de la Syrie à l’avenir est une question qui sera décidée par les Syriens eux-mêmes », a-t-il fait noter.

Ramzy a émis l’espoir que la prochaine réunion des deux chefs de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et américaine, John Kerry, réussira, précisant que des décisions importantes seront prises dans les prochaines étapes qui versent dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la crise en Syrie.

Jaafari : La délégation de la République arabe syrienne a avancé à de Mistura des idées importantes sur le règlement de la crise en Syrie

Sur un autre plan, Jaafari a affirmé que la délégation de la République arabe syrienne avait avancé à l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, des idées importantes pour parvenir à un règlement pacifique de la crise en Syrie.

Dans une déclaration qu’il a donnée aujourd’hui à l’Agence de presse russe “Sputnik”, Jaafari a fait savoir que la délégation de la République arabe syrienne ne connaît pas jusqu’à présent son interlocuteur dans le dialogue.

Jaafari a souligné que les suggestions de la délégation de la République arabe syrienne reflètent l’opinion de tous les Syriens.

Et Jaafari de poursuivre : “Le fait de passer du dialogue indirect à celui direct est impossible avec la poursuite de personnes irresponsables dans la délégation des oppositions de lancer des déclarations se contredisant avec les résolutions du Conseil de sécurité concernant le règlement de la crise en Syrie.

Il a en outre appelé l’ONU à mettre au point un mécanisme pour contrôler les communiqués et les déclarations des délégations de l’opposition, soulignant que certaines parmi ces déclarations porteraient atteinte au progrès réalisé dans le dialogue.

Par ailleurs, Jaafari a fait allusion à l’examen avec de Mistura de l’obligation de toutes les parties à libérer le Golan syrien occupé.

Il a appelé à lever les sanctions économiques imposées au peuple syrien, qualifiant d’ “illégales” ces sanctions qui n’avaient pas été imposées par le Conseil de sécurité.

L.A./R.B. / A. Chatta

 

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