Le Conseil de sécurité adopte une résolution sur l’accélération de l’accès des assistances humanitaires en Syrie

New York / Le Conseil de sécurité a adopté aujourd’hui à l’unanimité une résolution stipulant l’accélération de l’acheminement des assistances humanitaires aux sinistrés en Syrie et permettant aux convois humanitaires envoyés en Syrie de traverser les frontières.

La résolution, dont le nombre est 2165, garantit l’accès urgent et sans délai des assistances humanitaires aux sinistrés urgemment via les voies directes sans conditions ni restrictions et prévoit la mise au point d’un mécanisme de contrôle par l’ONU des convois de secours et de leur passage via quatre passages frontaliers dans 180 jours.

La résolution appelle toutes les parties à garantir l’accès des assistances, affirmant que la seule solution qui met fin à la crise en Syrie est celle politique.

Le délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, Dr Bachar Jaafari a affirmé le souci de la Syrie de la coopération constructive avec l’ONU et de la contribution de ses agences et ses organisations opérant dans le domaine humanitaires à la satisfaction des besoins humanitaires sur la base du respect de la souveraineté nationale.

Il a appelé, à cet effet, au traitement des raisons qui sont derrières la souffrance humanitaire des civils en Syrie, dont les activités des groupes terroristes armés qui sont derrières le déplacement des syriens, le terrorisme soutenu de l’extérieur, appelant à cet effet à exercer immédiatement des pressions sur les gouvernements qui financent, arment et entraînent les terroristes et facilitent leur entrée dans les territoires syriens.

“Il est temps que le conseil de sécurité et l’ONU affrontent les pratiques saoudiennes, qataries et turques en ce qui concerne le soutien du terrorisme”, a dit Jaafari appelant à arrêter immédiatement la couverture politique et médiatique donnée aux terroristes.

“Classer une organisation comme terroriste et fermer les yeux en même temps sur ses activités terroristes et la soutenir est un paradoxe”, a assuré Jaafari.

Il a mis l’accent sur la nécessité de mettre fin aux mesures coercitives unilatérales qui aggravent la souffrance du peuple syrien et qui font partie de la crise humanitaires en Syrie.

Il a évoqué en outre le ciblage perpétuel par les groupes terroristes des convois humanitaires et des cadres opérant dans le domaine humanitaires, ainsi que la faiblesse du financement des plans de réponses humanitaires en 1914.

Jaafari de poursuivre : “La Syriecompte sur un rôle efficace, impartiale et objectif des Nations Unies qui ne permet pas de politiser les aides humanitaires et respecte la souveraineté syrienne”.

De même, Jaafari a affirmé qu’il y a des personnes qui utilisaient le terrorisme comme outil pour aggraver la situation humanitaire en Syrie et exécuter des agendas d’intervention en Syrie.

Jaafari de conclure : “Ce qui est exigé avant tout est d’améliorer la situation en Syrie, mettre fin au terrorisme, soutenir les réconciliations nationales, le dialogue syrien global, et respecter le choix du peuple syrien et ses aspirations”.

Reste à signaler que Jaafari a débuté son allocution en condamnant l’agression israélienne continuelle contre la bande de Gaza et en critiquant le silence devant la crise du peuple palestinien.

Pour sa part, le délégué permanent de la Russie auprès des Nations Unies, Vitali Tchourkine, a souligné la nécessité de respecter les principes des Nations Unies, de ne pas politiser la question des assistances humanitaires et de respecter la souveraineté et l’autonomie de la Syrie durant l’exécution des mécanismes de l’acheminement des assistances humanitaires.

Tchourkine a assuré que cette résolution appelle les patries syriennes à mettre fin à la violence, à mettre en application la déclaration de Genève et à s’engager aux résolutions internationales conformément à la loi humanitaire et à la légitimité des droits de l’homme.

Tchourkine a aussi souligné la dégradation de la situation en Syrie.

Il a affirmé la nécessité que les convois humanitaires prennent en considération les principes de l’ONU, à savoir : “respecter les territoires et l’autonomie de la Syrie”, a dit Tchourkine.

Il a enfin assuré que le règlement de la crise est via les voies politiques et le dialogue intersyrien conformément à la déclaration de Genève, émettant l’espoir que toutes les parties œuvrent à ce sujet.

Quant au délégué permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Li Baodong, il a incité les Nations Unies et les Agences humanitaires à respecter la souveraineté syrienne.

Baodong a affirmé la position de son pays soutenant les efforts de la communauté internationale dans l’allégation de la souffrance des Syriens.

“La Chine réaffirme sa position appelant à la solution politique de la crise en Syrie” a-t-il assuré.

R.F. / L.A.

 

 

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