Les pourparlers de Vienne prennent fin en insistant sur la lutte contre le terrorisme et sur le règlement politique en Syrie

Vienne / La réunion élargie au niveau des ministres des Affaires Etrangères des pays concernés a pris fin en insistant sur l’importance de la lutte contre le terrorisme, du règlement politique de la crise en Syrie et de la garantie de l’unité et de la laïcité de la Syrie.

Dans une conférence de presse tenue au terme de sa réunion avec le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, a affirmé que c’est au peuple syrien seul de décider de l’avenir de son pays, assurant que la lutte anti-terroriste doit avoir lieu après l’admission des gouvernements concernés ou du Conseil de sécurité.

“Nous nous sommes tous mis d’accord sur la garantie de l’unité et de la laïcité de la Syrie, sur la préservation des institutions de l’Etat dans ce pays, sur la protection des droits des Syriens quels que soient leurs appartenances ethniques et religieuses et sur la poursuite de l’octroi de l’assistance humanitaire aux réfugiés et aux déplacés”, a-t-il dit.

“Nous ne voulons point que les terroristes accèdent au pouvoir en Syrie”, a-t-il fait noter.

Il a indiqué que la Russie soutient l’opération de la lutte contre le terrorisme qui doit se baser sur les principes du droit international et s’appuyer sur des opérations militaires, aériennes et terrestres, impliquant l’admission du gouvernement de l’Etat ou l’adoption d’une résolution au Conseil de sécurité.

Lavrov a précisé que les participants à la réunion de Vienne avaient discuté de la question de la déclaration du cessez-le-feu, parallèlement avec le processus politique.

Lavrov a fait savoir que les participants s’étaient mis d’accord sur l’orientation aux Nations unies pour rassembler les parties du gouvernement syrien et de l’opposition en vue d’engager un processus politique pour parvenir à un accord entre elles.

“Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que les élections doivent avoir lieu sous l’observation des Nations unies et avec la participation de tous les Syriens, dont les réfugiés dans les pays voisins, sans prendre en compte leurs appartenances”, a-t-il dit.

De son côté, Kerry a assuré que les participants à la réunion ont convenu de considérer l’unité de la Syrie, son indépendance, son intégrité territoriale et son aspect laïc comme “principaux” et d’accélérer les efforts diplomatiques en vue de mettre fin à la guerre.

“Nous avons convenu de lutter contre Daech et contre les autres réseaux terroristes”, a-t-il assuré.

Pour sa part, de Mistura a indiqué qu’une nouvelle réunion aura lieu dans deux semaines dans le cadre de ce groupe qui sera dénommé “groupe de contact spécial sur la Syrie”, soulignant qu’en cas du succès de cette réunion, une réunion autour de la table de dialogue aura lieu entre le gouvernement syrien et l’opposition.

“Toutes les parties sont sérieuses à l’égard de la cessation de la crise en Syrie et les Nations unies feront leur travail dans ce sens avec la participation des acteurs internationaux”, a-t-il conclu.

À la fin de la réunion élargie, un communiqué final a été distribué, qui souligne que les participants à la réunion étaient parvenus à un accord sur l’unité, l’indépendance, l’intégrité territoriale et de l’identité laïque de la Syrie et la nécessité de préserver les institutions étatiques, de garantir les droits de tous les Syriens sans distinction, et d’accélérer tous les efforts diplomatiques pour mettre fin à la crise et vaincre le réseau terroriste ”Daech” et les autres réseaux terroristes.

Les participants ont appelé les Nations unies, conformément à la Déclaration de Genève adoptée en 2012 et à la résolution n° 2118 du Conseil de sécurité, à regrouper les représentants du gouvernement et ceux de «l’opposition” en Syrie, dans un processus politique qui aboutira à la formation d’un gouvernement puis à l’élaboration d’une nouvelle constitution et à la tenue des élections sous supervision de l’ONU et avec l’admission du gouvernement.

Le communiqué explique que c’est la Syrie qui mènera le processus politique et que le peuple syrien seul qui décide de l’avenir de son pays.

A noter, des délégations de 19 pays participent à la réunion, notamment celles de la Russie, des Etats-Unis, de l’Iran, de l’Irak, de l’Egypte, du Liban, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et de la Grande-Bretagne, en plus de l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et de la haute représentante pour la politique extérieure de l’Union européenne, Federica Mogherini.

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