New York-SANA/ Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Bassam Sabbagh, a averti que l’agression israélienne à grande échelle contre les pays et les peuples de la région la pousse au bord d’une dangereuse escalade et d’un affrontement dont les conséquences ne peuvent être prédites et ainsi que des effets désastreux sur la paix et la sécurité dans la région et au-delà.
Dans l’allocution de la Syrie prononcée aujourd’hui devant la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le ministre Sabbagh a appelé tous les États membres de l’organisation internationale à œuvrer pour mettre fin à l’agression israélienne contre la Palestine, la Syrie et le Liban, à demander des comptes à l’occupation au sujet de ses crimes et veiller à ce qu’il n’échappe pas à la punition.
Le ministre Sabbagh a souligné que les crimes de l’occupation israélienne et son agression continue contre la Syrie ne peuvent être séparés du rôle destructeur adopté par certains pays occidentaux, en particulier les États-Unis, envers la Syrie, indiquant que tout ce que la Syrie a subi, a dévoilé sans ambiguïté le vrai visage des politiques adoptées par l’Occident collectivement contre elle, qui contredisent les principes et les objectifs qui constituent les fondements de l’existence et du travail de l’organisation des Nations Unies.
Parmi les choses les plus importantes mentionnées dans le discours du ministre Sabbagh :
Cette session de l’Assemblée générale se tient au moment où la tension internationale atteint son apogée, et les efforts visant à maintenir la paix et la sécurité internationales sont confrontés à de réels défis et dangers.
Il s’agit d’un résultat malheureux après huit décennies d’action multilatérale depuis la création de l’ONU.
Il y a plus de dix ans, mon pays, la Syrie, a été témoin de souffrances sans précédent, soumise à une guerre terroriste féroce, à une agression directe et continue contre ses terres, à un embargo économique étouffant sous de nombreuses facettes et formes, et à une incitation politique et médiatique sans précédent.
L’occupation continue par « Israël » des territoires arabes depuis 1967, y compris le Golan syrien, et la perpétration de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, témoignent encore clairement de l’échec de cette organisation, dirigée par le Conseil de sécurité, à mettre fin à cette occupation raciste et expansionniste et mettre un terme à son agression continue.
Depuis le 7 octobre dernier, l’entité d’occupation israélienne ajoute à ses antécédents criminels d’autres chapitres d’effusion de sang et de terrorisme, qu’elle pratique depuis plus de sept décennies.
La République arabe syrienne condamne fermement l’agression israélienne contre le peuple palestinien et réitère son soutien à sa lutte légitime pour libérer ses territoires occupés et établir son État indépendant sur l’ensemble de son territoire national avec Al-Qods pour capitale, et garantir le droit au retour à la patrie des réfugiés palestiniens conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations Unies.
Le 27 juillet dernier, les forces d’occupation israéliennes ont commis un autre crime odieux contre notre peuple dans le Golan syrien occupé, lorsqu’elles ont ciblé la ville syrienne de Majdal Shams avec des bombardements qui ont fait douze enfants syriens en martyr, et a essayé d’accuser d’autres parties d’être à l’origine de cette tragédie et d’exploiter le sang des martyrs.
L’agression israélienne ouverte a également affecté le Liban frère, car il y a deux semaines, les autorités d’occupation israéliennes ont commis un crime sans précédent contre les Libanais en utilisant les moyens de communication comme outil pour tuer en masse des civils sans défense. Il y a quelques jours, les autorités d’occupation israéliennes ont pris pour cible la banlieue sud de Beyrouth avec une agression perfide et lâche, au cours de laquelle ils ont détruit une place entièrement résidentielle,
Utiliser des tonnes de bombes explosives pour assassiner le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a dirigé pendant plus de trois décennies une honorable résistance nationale libanaise contre l’occupation israélienne.
La République arabe syrienne appelle tous les États membres des Nations Unies à œuvrer pour mettre fin à l’agression israélienne contre la Palestine, la Syrie et le Liban, à tenir les autorités occupantes responsables de leurs crimes et à veiller à ce qu’elles n’échappent pas à des sanctions.
La République arabe syrienne souligne que le Golan est un territoire syrien occupé et que ses habitants sont des citoyens syriens qui faisaient, font toujours et feront partie intégrante du peuple syrien, qui résiste à l’occupation depuis des décennies.
La Syrie affirme que sa reprise de l’ensemble du Golan syrien occupé, conformément aux résolutions 242, 338 et 497 des Nations Unies, est un droit inaliénable qui n’est pas sujet à négociation et n’est soumis à aucune prescription.
Tout en espérant que la session en cours de l’Assemblée générale, sous votre direction, puisse mettre en œuvre son slogan, la République arabe syrienne souligne que pour traduire ce slogan en réalité pratique, il faut abandonner les politiques d’hégémonie, d’exclusion, de siège et de punition collective des peuples, s’engager à la Charte de notre Organisation, respecter le droit international et la diplomatie multilatérale, donner aux pays en voie de développement des chances égales de faire progresser leurs sociétés et d’atteindre le bien-être, la prospérité et le développement durable de leurs populations.
H.A./R.B.