Vienne-SANA/ L’ambassadeur Hassan Khaddour, représentant permanent de la Syrie auprès de l’Office des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Vienne, a affirmé que la guerre terroriste et économique contre la Syrie avait eu des effets désastreux sur tous les secteurs, en particulier le secteur industriel, indiquant que les mesures économiques coercitives imposées compromettaient sa capacité à faire progresser ce secteur.
L’Ambassadeur Khaddour a dit dans la déclaration de la République arabe syrienne qu’il a prononcée devant la Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel : La Syrie « attache une grande importance à une coopération étroite avec l’organisation, apprécie les efforts qu’elle a déployés pour soutenir le développement » de l’industrie syrienne et attend avec impatience la poursuite du travail et de la coopération avec l’organisation, en particulier à l’ombre des circonstances auxquelles elle est exposée depuis 2011 ».
L’ambassadeur Khaddour a souligné que “le secteur industriel en Syrie a subi de grandes pertes à cause de la guerre, expliquant que « 70 % de la capacité industrielle de la Syrie a été complètement détruite, dont la valeur est estimée à environ 60 milliards de dollars, en plus de la perte d’environ un million d’emplois en raison de la destruction dans le secteur de l’industrie, de l’agriculture, du commerce et des services”.
L’Ambassadeur Khaddour a déclaré que le nombre d’établissements privés endommagés recensés à Damas et dans ses banlieues, à Alep, Hama et Homs s’élève à environ 4.200 établissements, et quant au secteur industriel public, la crise a entraîné la sortie de 49 entreprises, usines de la production », ajoutant : « Ce dont la Syrie a besoin pour remettre la roue de la production industrielle à ce qu’elle était avant la guerre, est estimée à environ 210 milliards de dollars au minimum ».
L’Ambassadeur Khaddour a évoqué les dégâts considérables causés par le tremblement de terre dévastateur qui a frappé la Syrie le 6 février dernier et les effets désastreux qu’il a eus sur le peuple syrien, soulignant que le gouvernement syrien a répondu, au mieux de ses capacités pour faire face à ce désastre et il a également lancé un appel aux Nations Unies et à ses États membres, ainsi qu’aux organisations internationales, pour qu’ils fournissent l’assistance nécessaire et soutiennent les efforts déployés par le gouvernement face à cette catastrophe naturelle.
Khaddour a expliqué que « la Syrie a souffert et continue de souffrir de nombreux défis et obstacles qui, constituent un obstacle au processus de développement, et au premier rang de ces défis se trouvent les effets négatifs résultant des sanctions et de l’embargo économique étouffant sur le peuple syrien et l’imposition de mesures économiques coercitives unilatérales sans précédent », indiquant que « ces mesures ont compromis la capacité du pays à faire progresser le développement et le secteur industriel ».
Khaddour a déclaré que la délégation syrienne s’est dite favorable que les Émirats arabes unis hébergent la conférence de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28).
Khaddour a souligné que “dans le but de relever ces défis, le gouvernement syrien a publié la législation nécessaire qui répond aux besoins émergents de la société, conformément aux exigences du développement durable”.
Khaddour a dit également : « La délégation syrienne a pris note du rapport du Directeur général sur les activités de l’ONUDI liées à la coopération avec les pays à revenu intermédiaire, et suit les progrès réalisés dans la mise en œuvre des programmes de partenariat avec les pays et attend avec impatience d’augmenter le nombre de pays qui souhaitent bénéficier des programmes de partenariat avec les pays ».
L’ambassadeur Khaddour a indiqué que la délégation syrienne « espère que l’organisation soutiendra des projets supplémentaires dans le domaine des industries textiles, ainsi que le secteur de l’industrie pharmaceutique, qui a été gravement endommagé pendant la guerre ».
Il a ajouté : « Le gouvernement de la République arabe syrienne espère établir des partenariats mondiaux équitables fondés sur le respect des principes du droit international et des dispositions de la Charte des Nations Unies, afin de soutenir les efforts des institutions étatiques syriennes pour surmonter tous les défis imposés par les années de guerre, de terrorisme et pour atteindre les objectifs de développement durable ».
En outre, il a réaffirmé la position de la Syrie, appelant à la cessation immédiate de l’agression israélienne contre Gaza et à la fourniture d’une aide humanitaire urgente au peuple palestinien.
Il a également dit : « La République arabe syrienne condamne dans les termes les plus fermes les pratiques brutales d’Israël contre le peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier dans la bande de Gaza, notamment les bombardements aveugles et le meurtre de civils innocents, ainsi que le ciblage systématique des hôpitaux et des infrastructures industrielles dans la bande de Gaza.
Il a souligné que ce qu’Israël fait à Gaza fait partie de la nature de cette occupation, qui n’a jamais cessé son agression contre d’autres pays, il y a deux jours, Israël a mené une agression contre l’aéroport international de Damas, une installation civile syrienne dont l’objectif principal est de servir les citoyens.
Il a conclu en disant que « cette attaque contre des aéroports civils syriens constitue une menace pour la paix et la sécurité dans la région et dans le monde et une violation flagrante des résolutions internationales ».
M.Ch.