New York / Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar al-Jaafari, a appelé les pays qui parrainent le terrorisme par l’Arme et les Fonds à arrêter leurs politiques et à exécuter les résolutions du conseil de sécurité concernant la lutte anti-terroriste.
Dans un communiqué lu devant la séance du conseil de sécurité consacrée au thème “Les enfants et les conflits armés en Syrie et aux camps dans les pays voisins”, Jaafari a souligné que les organisations terroristes armées avaient oeuvré durant quatre ans de la crise à assassiner l’enfance et à semer l’extrémisme, le takfirisme et la haine à travers l’éducation terroriste.
« Cette salle témoigne du nombre de fois où la délégation de mon pays a essayé d’attirer les regards de la communauté internationale sur le phénomène du recrutement des enfants syriens dans les zones contrôlées par les organisations terroristes, dont «Daech», «le Front Nosra», «le Front Islamique », «l’Armée de l’Islam» et «l’Armée libre», a précisé Jaafari qui a ajouté que des bataillons criminels ont été formés des enfants âgés entre 5 et 15 ans dans ces zones sous de différents noms, tels que « Les petits de Zarqawi » et « Les petits du Front Nosra ».
« Les organisations terroristes dans lesdites zones avaient privé les enfants de l’enseignement scolaire pour le remplacer par l’enseignement terroriste, ciblé les zones sûres et fait un grand nombre de victimes parmi les enfants», a fait valoir Jaafari qui a rappelé que cette année seulement 85 enfants sont tombés en martyrs et 224 autres ont été blessés.
Jaafari a assuré que depuis le début de la crise, le gouvernement syrien a assumé ses responsabilités constitutionnelles quant à la protection des citoyens et des enfants en particulier et pris toutes les mesures juridiques qui empêchent le recrutement des enfants dans les combats.
Il a fait savoir, à cet effet, que le ministère syrien des affaires sociales et du travail assure des refuges sûrs pour les enfants libérés ou qui ont été capturés et recrutés par les organisations terroristes.
« Le traitement de ce genre de crime ne se réalise que via son déracinement à travers une action collective et sincère », a insisté Jaafari, qui a appelé les pays qui parrainent le terrorisme par les fonds et l’Arme à cesser leur soutien.
Il a appelé aussi à prendre des mesures efficaces pour demander des comptes aux gouvernements de ces pays et les obliger à exécuter les résolutions du conseil de sécurité concernant la lutte contre le terrorisme et pour aider le gouvernement syrien à réhabiliter les enfants victimes et à les réintégrer dans la société.
« La question du recrutement des enfants par des organisations armées est une question mondiale qui exige des règlements radicaux et ce via la focalisation sur le déracinement du terrorisme organisé propagé dans nombre de pays, dont la Syrie, l’Irak, le Nigéria, la République centrafricaine, le Mali et la Colombie au lieu de confondre entre le droit des gouvernements légitimes de lutter contre les terroristes qui recrutent les enfants et la question des enfants victimes des organisations terroristes armées d’autres pays.
L.A.