Damas/Le président Bachar al-Assad a reçu aujourd’hui le ministre irakien des Affaires étrangères, Dr Ibrahim Jaafari.
Lors de la rencontre, le président al-Assad et le ministre Jaafari ont examiné les relations fraternelles de coopération entre la Syrie et l’Irak, ainsi que les risques terroristes qu’affrontent les deux pays et qui menacent, en même temps, la région et le monde entier.
Le ministre irakien a affirmé que la Syrie a toujours soutenu le peuple irakien, d’où le souci de l’Irak de se tenir aux côtés du peuple syrien et de soutenir sa fermeté.
De son côté, le président al-Assad a souligné que les réalisations des deux peuples irakien et syrien, ainsi que de leurs Forces armées face aux groupes terroristes armés, avaient contribué à arrêter l’expansion du terrorisme, ajoutant que la consultation et la coordination entre les deux pays devraient renforcer ces réalisations.
Jaafari lors d’une conférence de presse conjointe avec Mouallem : La Syrie et l’Irak sont la 1ère ligne de défense du monde face au terrorisme
En outre, Jaafari a été reçu par Walid Mouallem, vice-président du Conseil des Ministres, ministre des AE et des Expatriés, et a examiné avec lui les développements de la situation dans la région et les menaces terroristes visant les deux pays.
De même, Jaafari a tenu avec Mouallem une conférence de presse à l’aéroport international de Damas avant son départ de Damas.
Lors de la conférence, Jaafari a insisté sur l’importance de sa visite à Damas qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation des relations irakiennes avec les pays du monde, notamment ceux arabes.
Jaafari a mis en exergue la profondeur des relations entre les deux peuples, irakien et syrien, soulignant que ces relations s’étaient élevées au niveau des stratégies et du danger commun visant la Syrie et l’Irak.
Jaafari a indiqué que le monde entier avait commencé à réaliser le danger de Daech.
“La Syrie défend tous les pays voisins”, a-t-il dit, ajoutant que la Syrie et l’Irak sont la 1ère ligne de défense du monde face au terrorisme.
Il a souhaité que les pays de la région montrent encore plus de compréhension de l’importance du rôle de la Syrie et de l’Irak face au danger prenant pour cible le monde.
Quant à la situation politique, Jaafari a apprécié les efforts du gouvernement syrien pour relancer le processus politique.
Répondant à une question sur la coordination irako-syrienne, Jaafari a espéré que la visite sera le début de la promotion de la coordination bilatérale pour faire face aux risques communs.
A propos de la coordination sécuritaire entre la Syrie et l’Irak, Jaafari a fait noter que cette coordination à de vastes perspectives, vu que la guerre contre le terrorisme est différente des guerres conventionnelles et que les renseignements jouent un rôle important à cet égard.
A la question de savoir quelle est la position de l’Irak envers les voix réclamant l’attribution du siège de la Syrie à la Ligue arabe à la “Coalition de Doha”, Jaafari a répondu que la présence officielle, conformément aux lois de la Ligue arabe, est celle de l’État et de ceux qui le représentent.
“L’attribution du siège de la Syrie à la Ligue arabe est une affaire décidée par la Syrie en tant que membre de la Ligue”, a-t-il précisé.
Quant au soutien qu’apportent les pays arabes à la Syrie et à l’Irak face à Daech, Jaafari a fait noter qu’il y a un appui à l’Irak, mais pas à la Syrie, indiquant qu’il n’y pas de différence entre un citoyen syrien et un autre irakien.
Questionné sur la responsabilité des pays voisins dans ce qui se passe en Syrie et en Irak du terrorisme, Jaafari a dit que les pays voisins doivent se tenir aux côtés de la Syrie et de l’Irak.
De son côté, Mouallem a affirmé que l’Irak frère et la Syrie se tiennent dans la même tranchée face au terrorisme, exprimant sa confiance en le soutien que les dirigeants irakiens apporteraient à la Syrie pour briser l’embargo imposé à elle.
Répondant à une question sur les déclarations du ministre jordanien de l’information sur l’intention de la Jordanie d’entraîner des tribus syriennes, Mouallem a assuré que ces déclarations confirment les propos de la Syrie sur l’existence des camps d’entraînement de terroristes en Jordanie.
Abordant les déclarations de certains responsables arabes sur l’opposition modérée, Mouallem a indiqué que celui qui porte d’armes face aux institutions de l’État syrien est un terroriste.
Quant à la position de l’Égypte sur ce qui se déroule dans la région, Mouallem a exprimé son souhait que l’Égypte joue son rôle historique et de faire son devoir envers sa Nation arabe, soulignant que jusqu’à présent, la Syrie n’avait pas constaté ce rôle pour des raisons particulières ou en raison de la bataille que mène l’Égypte contre le terrorisme et les Frères musulmans.
Et Mouallem d’ajouter : “Nous sympathisons avec le peuple égyptien frère et l’histoire a conformé que l’Égypte, la Syrie et actuellement l’Irak peuvent changer les événements dans la région.
Concernant la rencontre de Moscou 2, prévue au début du mois d’avril prochain, le chef de la diplomatie syrienne a dit : “Nous n’avons pas mis, lors du dernier contact avec les amis russes, des conditions sur la rencontre de Moscou 2”, précisant que le président Bachar al-Assad avait informé les Russes que le gouvernement syrien déploiera tout effort pour la faire réussir.
D.H./ M.Ch. / A. Chatta