Miqdad: « Sans mettre fin à la présence militaire illégale sur le territoire syrien, nous n’obtiendrons aucun résultat »

Moscou-SANA/ Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Fayçal Miqdad, a affirmé que l’objectif principal pour la Syrie est de mettre fin à la présence militaire illégale sur le territoire syrien, quelle que soit sa forme, et ceci inclut bien sûr les forces turques, et sans réaliser un progrès à ce sujet nous continuerons à marquer le pas sans atteindre aucun résultat réel.

Dans son allocution qu’il a prononcée lors de l’ouverture de la réunion quadripartite des ministres des Affaires étrangères de la Syrie, de la Russie, de l’Iran et de la Turquie tenue aujourd’hui à Moscou, Miqdad a apprécié les efforts des amis dans la Fédération de Russie et de la République islamique d’Iran pour faciliter la convocation de cette réunion.

Il a souligné la disposition de la Syrie à s’engager de manière ouverte et constructive, partant de notre conviction que le dialogue et la discussion sont le meilleur moyen d’atteindre les objectifs souhaités, tant que ceci se base sur le respect mutuel de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays, et sur la non-ingérence dans ses affaires intérieures.

Et Miqdad de poursuivre: « Le processus d’Astana a réussi à résoudre certains problèmes et échoué à résoudre d’autres, mais nous sommes maintenant sur le point de parvenir à une nouvelle formule qui sera plus dynamique. »

« Il existe des liens profonds entre la Syrie et la Turquie, de longues frontières, des objectifs et des intérêts communs, et que malgré tous les aspects négatifs des dernières années, il existe une opportunité de travailler conjointement par les deux pays avec l’aide et le soutien d’amis russes et iraniens pour atteindre ces objectifs et ces intérêts, d’une manière qui sert les aspirations des deux peuples dans les deux pays ; Cela ne peut pas se faire uniquement avec des souhaits ou des mots, mais une approche claire et pratique est nécessaire », a-t-il ajouté.

De même, il a souligné que la Syrie veut tourner la page du passé et aspire à établir à l’avenir des relations avec les autres pays qui préservent les droits du peuple syrien et ses intérêts nationaux qui ne sont pas l’objet de marchandage » a-t-il assuré, avant d’ajouté que : «  l’objectif principal pour nous est de mettre fin à la présence militaire illégale sur le territoire syrien, quelle que soit sa forme, et ceci inclut bien sûr les forces turques, et sans réaliser un progrès à ce sujet nous continuerons à marquer le pas sans atteindre aucun résultat réel, et dans tous les cas, nous continuerons à travailler, exiger et insister sur la question du retrait ».

Et Miqdad de poursuivre : « J’ai lu des déclarations du ministre turc des affaires étrangères, dans lesquelles il a dit que les réseaux terroristes combleront le vide en cas du retrait des forces turques, ce qui va compromettre la sécurité de la Turquie, et pour commenter cela, je voudrais clarifier que ce que nous demandons, c’est qu’il y ait une déclaration publique claire de la Turquie indiquant qu’elle retirera ses forces de Syrie. En conséquence, des mesures pratiques sont convenues pour mettre cela en œuvre de manière organisée, coordonnée et convenue ».

Il a dit : « Il y a des déclarations constantes de responsables turcs, selon lesquelles la Turquie soutient la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie, et que la Turquie n’a aucune ambition sur aucun centimètre du territoire syrien, mais malheureusement nous n’avons pas encore été témoins d’une application pratique ou d’une volonté turque dans cette direction, et c’est pourquoi nous espérons que lors de la réunion d’aujourd’hui, nous pourrons réaliser quelque chose de tangible à ce sujet, afin de sortir du cercle des paroles aux actes ».

Il a mentionné plusieurs points sur la manière d’avancer dans la voie susmentionnée et conformément à une approche constructive basée sur des principes et des procédures conformes au droit international et à de bonnes relations de dialogue, et les points incluent un accord sur l’adoption des principes suivants :

 -L’engagement total et véritable à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité de la République arabe syrienne, terre et peuple, ainsi qu’aux buts et principes de la Charte des Nations Unies, en particulier la non-ingérence dans les affaires intérieures et la nécessité de travailler au respect et à l’application de ce principe sur le terrain.

-Reconnaître que toutes les forces étrangères illégales doivent sortir du territoire syrien, y compris les forces turques, et rétablir l’autorité de l’État sur tout son territoire.

-Nécessité de lutter contre tous les réseaux terroristes sur le territoire syrien, quels que soient leurs noms, et de les éliminer, car tous ces réseaux constituent une menace pour la Syrie et les autres pays.

-Rejeter tous les projets et agendas séparatistes en Syrie, quelle que soit leur forme, et travailler pour les affronter et combattre les réseaux qui les adoptent par tous les moyens possibles.

 -La coopération et la coordination conjointes sont le moyen de répondre aux problèmes de sécurité, de contrôler les frontières et de parvenir à une sécurité et une stabilité durables dans les zones frontalières entre la Syrie et la Turquie, tout en excluant toute mesure unilatérale illégale.

Sur la base des points précédents, il est possible de :

-Examiner les moyens d’action conjointe et de coordination pour affronter les réseaux séparatistes dans le nord-est de la Syrie, prévenir les dangers qu’elles représentent pour la Syrie et la Turquie et arrêter le soutien extérieur qu’elles reçoivent.

 -Coordination conjointe pour répondre aux préoccupations de sécurité des deux pays, notamment en travaillant au contrôle des frontières communes et en prenant des mesures pour empêcher la contrebande et l’infiltration de terroristes à travers elles.

-Coopérer pour le retour volontaire et en toute sécurité des réfugiés syriens de Turquie vers leur patrie, avec le soutien de l’ONU et de ses institutions spécialisées compétentes, et obtenir des fonds pour répondre aux conditions nécessaires à ce retour. La partie syrienne est prête à prendre les mesures qui lui incombent en conséquence.

-Examiner les moyens de coopération pour mettre fin à la saisie et au transfert illégaux du pétrole syrien et de ses revenus, qui devraient appartenir à la République arabe syrienne.

 À la fin de son allocution, Al-Miqdad a affirmé que toutes les idées et tous les points précédents, en particulier la question du retrait des forces turques, sont conformes au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux déclarations finales émises par les réunions d’Astana, dont nous faisons tous partie, et ce sont des aspects pratiques et des exigences qui sont nécessaires pour corriger et améliorer les relations entre la Syrie et la Turquie et satisfaire leurs intérêts communs.

 

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