New York-SANA/L’Assemblée générale des Nations unies a tenu hier une réunion de haut niveau pour célébrer le 20ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Durban sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les autres formes d’intolérance y relatives.
Le vice-ministre des Affaires étrangères et des expatriés, Bachar Jaafari, a prononcé la déclaration de la République arabe syrienne dans laquelle il a affirmé que la délégation syrienne se félicite de la convocation de cette réunion, la considérant comme un événement important dans la lutte pour améliorer la vie de millions de personnes victimes de la discrimination et de l’intolérance dans le monde.
« Alors que des progrès ont été accomplis depuis 2001, il est toujours nécessaire d’avoir une réelle volonté politique de s’engager à mettre en œuvre la Déclaration et son Programme d’action, qui comprennent des mesures de grande envergure pour lutter contre le racisme dans tous ses aspects, y compris le plaidoyer en faveur de l’éducation , la lutte contre la pauvreté, la réalisation du développement, l’amélioration du traitement et des ressources pour les victimes du racisme et le soutien au respect de la loi et des droits de l’homme », a-t-il ajouté.
Il a dénoncé l’escalade de l’intensité des discours nationalistes populistes et des idéologies extrémistes de supériorité raciale dans certains pays.
« Au milieu de la pandémie de Covid-19, il y a eu un tsunami de xénophobie, d’intolérance, de désinformation, d’islamophobie et de diffamation des victimes identifiées dans la Déclaration et le Programme d’action de Durban, tels que les migrants, les réfugiés et les personnes d’origine africaine et asiatique », a-t-il précisé.
Il a critiqué la politisation par certains du coronavirus, faisant allusion à l’ancien président américain Donald Trump, qui l’a qualifié de « virus chinois » et à ses tentatives de l’utiliser à des fins qui contredisent les objectifs de la Déclaration et du Programme d’action de Durban.
Jaafari a souligné que le parti au pouvoir turc, ainsi qu’un groupe de partis politiques turcs et d’autres dans certains pays occidentaux, ont alimenté des sentiments d’hostilité contre les réfugiés syriens qui sont devenus une carte pour ces partis pour réaliser des acquis politiques et gagner plus de voix aux élections présidentielles et parlementaires.
Il a souligné que les autorités d’occupation israéliennes poursuivent leurs politiques racistes et discriminatoires à l’encontre des citoyens syriens au Golan syrien occupé, violant leur droit à l’autodétermination et leurs droits légitimes, en particulier le droit à la vie, au travail, à la santé, à l’éducation, au déplacement, à la propriété et un niveau de vie décent.
« Le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance représentent un grave fléau mondial qui affecte profondément la jouissance des droits de l’homme et nécessitent une réponse unifiée et globale de la communauté internationale », a conclu Jaafari.
Raghda Bittar