Moscou /Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé que le règlement politique de la crise en Syrie est inéluctable, faisant savoir que la priorité actuellement est accordée à l’affrontement du terrorisme.
Dans une conférence de presse annuelle consacrée aux résultats de l’action diplomatique russe en 2014, Lavrov a souligné que l’objectif de la rencontre inter-syrienne de Moscou est de préparer un nouveau round de négociations en prenant en considération les deux erreurs commises à Genève : l’invitation d’une seule partie de l’opposition, et le fait que le dialogue était là-bas une sorte de spectacle auquel 50 ministres des affaires étrangères ont été invités, ce qui a multiplié les positions et empêché l’accès à des solutions. «On a besoin d’un dialogue calme auquel tout le monde est représenté pour parvenir à un règlement politique », a-t-il dit.
Répondant à une question posée par le correspondant de SANA à Moscou sur la rencontre qui aura lieu dans la capitale russe, Lavrov a dit : “L’opposition doit comprendre qu’il faut vivre dans un pays souverain et à l’ombre de l’intégrité de ses territoires, et ce, avant la tenue d’une rencontre non officielle avec des représentants du gouvernement”.
“La lutte contre le terrorisme doit se baser sur le droit international” , a dit Lavrov qui a ajouté que seul le Conseil de sécurité a le droit de qualifier de “terroriste” n’importe quel groupe.
“Les allégations de certains pays occidentaux sur l’impossibilité de coopérer avec le gouvernement syrien pour lutter contre le terrorisme sont “infondées”, car l’opération de la destruction des armes chimiques en Syrie avait eu lieu en coopération avec le gouvernement syrien”, a-t-il précisé.
Lavrov a souligné l’importance de la participation de l’Iran au règlement des questions de la région, dont la crise en Syrie et en Afghanistan, appelant les partenaires occidentaux de son pays à comprendre que la sécurité et la stabilité ne peuvent point être garanties via des mouvements unilatéraux.
Dans le même contexte, il a fait savoir que bombarder un Etat souverain sous prétexte de l’élimination des groupes terroristes et sans l’approbation de cet Etat et du conseil de sécurité est illégitime, comme c’est le cas en Syrie.
R.F. / L.A. / R.B. / A. Chatta