La Haye – SANA / La Syrie a condamné vivement l’usage des armes chimiques et exprimé sa vive préoccupation devant les tentatives menées par certains pays, dont les Etats-Unis, de continuer les accusations et de propager les fausses allégations contre la Syrie.
L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), Bassam Sabbagh, a souligné, dans un communiqué qu’il a lu aujourd’hui devant la 92e session du conseil exécutif de l’OIAC, tenue actuellement à La Haye, que la Syrie regrette le non-respect par la mission d’enquête des articles de l’accord sur l’Interdiction des armes chimiques, faisant savoir que la mission fait ses enquêtes à distance, refuse de visiter les lieux d’attaques sous de différents prétextes et se base sur des photos et des vidéos publiés par des sources ouvertes et fabriquées par le groupe des «Casques blancs», arme du réseau terroristes du «Front Nosra».
Il a appelé la mission d’enquête à faire des rapports plus professionnels et crédibles et à envoyer une équipe d’enquête aux villes de Khan Cheikhoun et Lataminah qui ont été récemment libérées des groupes terroristes, et ce pour mener des enquêtes sur les incidents produits dans ces deux villes et parvenir à de véritables conclusions.
Il a critiqué les déclarations faites par le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo sur l’incidente présumé du 19 mai dernier et son accusation à l’armée arabe syrienne, soulignant qu’elle sont des mensonges qui dépassent les attributions de l’Organisation, ajoutant qu’elles entrent dans le cadre des tentatives américaines d’entraver les efforts déployés par le gouvernement syrien pour réinstaurer la sécurité et la stabilité dans le pays.
«Ce qui est nécessaire maintenant est de concentrer les efforts internationaux pour faire face au danger de l’arme chimique, d’appliquer tous les articles de l’accord sur l’Interdiction des Armes chimiques sans politisation et de prendre une position ferme envers les pays qui camouflent les crimes commis par les groupes terroristes », a dit Sabbagh.
Il a aussi appelé à œuvrer sérieusement pour mondialiser l’accord, ajoutant que la Syrie croit en la nécessité de faire du Moyen-Orient une zone vide de tous les armes prohibées.
«La République arabe syrienne, qui a adhéré en 2013 à l’accord sur l’Interdiction des armes chimiques, a rempli tous ses engagements et détruit ses armes chimiques dans des circonstances très compliquées et difficiles, alors que d’autres pays, qui sont membres de l’Organisation depuis sa fondation, et atermoient jusqu’à présent dans la destruction de leur arsenal chimique », a conclu Sabbagh.
L.A.