New York-SANA / Bachar Jaafari, ambassadeur permanent de la Syrie à l’ONU, a réitéré que la Syrie croit en l’importance de l’action multilatérale pour le désarmement nucléaire, soulignant que les Etats-Unis sont les plus qui violent le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et qui protègent l’entité d’occupation israélienne à cet égard.
Dans une allocution qu’il a prononcée aujourd’hui devant la 3e session du comité préparatoire de la Conférence sur la révision du (TNP) tenue à l’ONU, Jaafari a dit : « La Syrie a adhéré en 1968 au (TNP), a signé l’accord de garanties avec l’Agence en 1992 et a soumis en 2003 au Conseil de sécurité alors qu’elle en était membre un projet de résolution pour créer une zone dépourvue d’armes nucléaires et de toutes les autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, mais les Etats-Unis avaient entravé son adoption ».
« Certains pays occidentaux ont œuvré contre le respect par la Syrie de ses engagements en fournissant à « Israël » la centrale nucléaire de Dimona, ainsi que des matières, des expertises et de la technologie nucléaire en vue de posséder des ogives nucléaires et des sous-marins allemands sophistiqués susceptibles de porter et de lancer des missiles nucléaires », a-t-il dit.
Il a fait allusion aux mensonges et aux accusations retenus contre la Syrie pour camoufler le soutien qu’apportent certains pays au programme nucléaire militaire israélien et de protéger le défi israélien du système de non-prolifération.
« Les allégations lancées contre mon pays ignorent ce qui est inclut dans le rapport de l’ex-directeur général de l’Agence Mohamed el-Baradei sur l’entrave grave de l’action de l’Agence en vertu du (TNP) à cause de la non-fourniture des informations relatives au bâtiment détruit à Deir Ezzor au moment convenable », a-t-il fait noter.
Jaafari a affirmé que la Syrie avait positivement coopéré avec l’Agence quant à la nature du site à Deir Ezzor attaqué par les avions de combat israéliens qui étaient venus des espaces aériens turcs, et avait autorisé les inspecteurs de l’Agence à visiter le site en juin 2008 et à collecter les échantillons écologiques.
« La couverture immorale assurée par les administrations américaines successives pour ne pas demander des comptes à « Israël » pour son agression font preuve de leurs politiques irresponsables qui apporteront la destruction et l’instabilité à la région et qui porteront atteinte à la sécurité et à la paix régionales », selon Jaafari.
Jaafari a fait noter que l’admission officielle par « Israël » de sa responsabilité de l’agression contre le site de Deir Ezzor exige sa coopération avec l’Agence afin de dévoiler la réalité de la pollution due à ses missiles en vue de résoudre l’énigme de l’existence de certaines molécules d’Uranium d’origine humaine dans le site détruit.
A.Ch.