Jaafari : Les pratiques américaines portent atteinte au droit international

New York-SANA / L’ambassadeur permanent de la Syrie à l’ONU, Bachar Jaafari, a indiqué qu’ « au moment où nous nous réunissons pour examiner la proclamation illégale de Trump sur le Golan syrien occupé, l’aviation de l’occupant israélien a déclenché une agression aérienne contre la cité industrielle à l’est d’Alep », soulignant que les défenses antiaériennes syriennes avaient repoussé l’agression et abattu un certain nombre de missiles hostiles.

Lors d’une séance tenue par le Conseil de sécurité, Jaafari a dit qu’une fillette syrienne du Golan syrien occupé nous a envoyé un message dans lequel elle a fait noter : « Notre avenir, nous, les enfants du Golan, ne se détermine ni par Trump ni l’entité d’occupation israélienne, mais par notre histoire, présent et rêves que nous vivons dans le Golan, territoire de nos pères et nos ancêtres. Notre rêve restera toujours le retour à notre patrie, la Syrie ».

Jaafari a assuré que la Syrie condamne la proclamation de Trump sur le Golan syrien occupé et la considère comme un comportement unilatéral perpétré par une partie inhabile aux niveaux politique, juridique et moral pour décider du sort des peuples du monde.

« Les pratiques américaines reflètent une ligne dangereuse et inédite pour porter atteinte au droit international, humilier l’ONU et ignorer les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale sur l’inéluctabilité de la cessation de l’occupation par « Israël » des territoires arabes occupés et de son retrait de ces territoires jusqu’à la ligne de 4 juin 1967 », a-t-il dit.

Jaafari a affirmé que le comportement américain unilatéral est une admission claire que Washington ne prend pas en compte l’ONU et qu’il avait retiré sa reconnaissance des résolutions internationales, mis fin à son rôle en tant que médiateur dans tout processus pour instaurer la paix et fait entrer la région et le monde dans l’escalade et la confrontation.

Jaafari a ajouté que le Conseil de sécurité est le premier qui est concerné par la préservation de la paix et de la sécurité internationales et par la défense de la légalité internationale, des dispositions de la Charte, des références et de l’héritage juridique international qui se basent sur le rejet de la reconnaissance de l’occupation israélienne du Golan et de l’appel à sa cessation.

Il a indiqué que la Syrie apprécie les positions internationales et onusiennes adoptées après la proclamation américaine flagrante et qui avaient confirmé à l’opinion publique mondiale l’isolement des Etats-Unis et d’ « Israël » et leur menace direct de la paix et de la sécurité internationales.

« Washington, par sa proclamation illégale sur le Golan syrien occupé, n’a pas rempli ses devoirs et ses engagements envers les dispositions de la Charte et des principes du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité en tant qu’un membre permanent du Conseil de sécurité », a-t-il dit.

Jaafari a assuré que l’ONU doit faire face à la transgression américain grave de ses résolutions et de ses références en récupérant son rôle et son mandat juridique kidnappés par la partie américaine et œuvrer pour appliquer les résolutions du Conseil de sécurité N°242, 338 et 497.

« Le peuple syrien considère les Etats-Unis comme un Etat ennemi qui occupe une partie de ses territoires après avoir causé la mort des milliers de Syriens et la destruction des infrastructures, de l’économie et des potentiels nationaux syriens », a-t-il martelé.

Et Jaafari de poursuivre : « Le peuple syrien considère la proclamation de Trump comme une menace de la paix et de la sécurité internationales et une tentative de manipuler l’histoire et la géographie ».

Jaafari a fait savoir que la mauvaise confrontation par l’ONU de la position américaine grave ne laissera aux pays et aux peuples sous l’occupation que le recours au principe de « Ce qui a été pris par force est irrécupérable que par la force ».

« La Syrie affirme que le Golan occupé retournera et que les Etats-Unis et Israël ne doivent pas croire qu’un territoire syrien peut être un jour une partie d’un Deal abominable », a-t-il ajouté.

Et Jaafari de conclure : « Le Golan est un territoire syrien qui retournera si Israël l’a admis ou pas et si les Etats-Unis l’ont protégé ou pas ».

A.Chatta

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