Le camp de Rukban et l’hypocrisie de Washington

Damas-ٍSana/Les Etats-Unis continuent à adopter l’hypocrisie et la désinformation dans leurs politiques internationales, en particulier dans le domaine humanitaire, où ils se sont imposés comme des policiers qui mettent au point des listes des pays qui violent les droits de l’homme, alors qu’ils occupent le premier rang parmi les pays qui violent les droits des peuples et qui commercialisent la tragédie de milliers de personnes dans le monde.

La question de milliers de Syriens déplacés et bloqués dans le camp de Rukban dans la région de Tanf sur la frontière syro-jordanienne pendant près de cinq ans, est l’une des catastrophes humanitaires que les Etats-Unis sont seuls responsables.

Les deux commissions de coordination syrienne et russe concernées par le retour des Syriens déplacés ont confirmé il y a quelques jours que la situation des civils détenus dans le camp est toujours désastreuse.

Des milliers de Syriens déplacés vivent dans le camp de Rukban dans des conditions humanitaires difficiles et souffrent d’une pénurie de protection sanitaire et de nourriture.

Les deux commissions ont indiqué, dans un communiqué, que les groupes terroristes soutenus par les Etats-Unis détiennent depuis 1774 jours des milliers de civils et que la situation dans le camp est toujours catastrophique.

Pour sa part, le ministère russe de la Défense a indiqué que les forces d’occupation américaines avaient empêché les bus envoyés par la Syrie et la Russie d’arriver au camp de Rukban pour évacuer les civils syriens.

Le gouvernement syrien, en coopération avec ses alliés et les organisations humanitaires internationales, a fait le nécessaire pour assurer le retour des personnes déplacées et leur assurer des centres d’accueil provisoires.

En coopération avec la Russie, la Syrie a ouvert deux corridors humanitaires le 19 février dernier dans les villes de Jaleb et Jabal al-Ghorab, à la périphérie de la zone de Tanf, mais les forces d’occupation américaines ont déjoué l’opération et empêché le 1er mars l’accès des véhicules pour évacuer les personnes déplacées.

Le ministère a appelé la Communauté internationale à ne pas croire aux fausses déclarations de Washington disant apprendre qu’il prête attention aux citoyens syriens.

Le ministère a souligné l’hypocrisie de la partie américaine qui confirme son engagement aux valeurs humanitaires mais elle ne fait rien pour les mettre en œuvre et empêche les citoyens syriens déplacés vivant dans le camp de Rukban de regagner leurs domiciles.

Le ministère a réfuté l’allégation du représentant du présumé  « Commandement international de la Coalition pour la lutte contre le réseau Daech », selon laquelle il n’y avait aucun obstacle devant la liberté du déplacement des déplacés dans le camp de Rukban, faisant référence à la déclaration faite par le Premier secrétaire de l’ambassade des Etats-Unis à Amman, Alex Hawks, qui avait confirmé l’existence de plusieurs conditions pour permettre aux résidents du camp de partir.

Le sort de milliers de Syriens déplacés reste suspendu sous le contrôle des terroristes, soutenus par les forces d’occupation américaines et qui se déploient dans la zone du camp et sous le poids de l’extorsion politique pratiquée par Washington.

 

Raghda Bittar

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